Il existe à Paris un festival du film sexy. Il y avait apparemment un segment de marché à conquérir, entre le festival du film pornographique et le festival Paris Cinéma. Et bien, la niche est maintenant occupée ! Et ce n’est pas un festival qui se joue dans des salles de seconde zone, il bénéficie de la bénédiction et de l’hospitalité du Grand Action, une des salles d’art et d’essai les plus réputées du Quartier Latin. C’est fou comme l’on gagne en prestige en filmant du sexe sans X !
Cette année, du 24 au 27 juin, le Sexy International Paris Film Festival (SIPFF pour les intimes) mettait le Japon à l’honneur, avec la diffusion de Pinku Eiga (Films Roses) contemporains. Vous je ne sais pas, mais moi la Japonaise m’a toujours attirée, à condition qu’elle ait un joli cul. J’ai vécu la fermeture de l’hôtel Nikko et sa transformation en vulgaire Novotel comme un drame personnel. On trouvait là un véritable vivier de jeunes nippones huppées en quête de frissons parisiens, pas du tout farouches, et même franchement perverses.
Bref, le festival proposait deux Pinku Eiga en ouverture, dont Les Larmes d’une Vache, une création disons originale, dans laquelle, pour consoler un fermier éploré, une jeune femme accepte de remplacer une vache décédée. Elle prend alors part à un curieux rituel, au cours duquel elle se laisse traire chaque matin. De quoi émoustiller mon esprit tordu.
Dans la file d’attente, le public habituel des cinéphiles qui verront tout ce qui passe, même du porno-SM iranien, quand il y en aura, et pourvu qu’il soit estampillé underground ou « indépendant ». Et puis, les incontournables adolescentes Harajuku et les gothiques. Parmi les rares Japonaises présentes, je repère une femme longiligne et discrète, avec un visage parfait et des escarpins taupe. Une fois assis à côté d’elle, la suite a coulé de source : quelques mots avant que le noir se fasse, des regards échangés et des frôlements assez délicats pour ne pas être invasifs, assez évidents pour ne pas sembler fortuits, assez bien reçus pour ouvrir la voie. Et quand mon invitation a été acceptée avec gentillesse, il m’a semblé évident que j’aurais droit à une projection privée. J’ignorais simplement qu’elle me jouerait : Ninja Pussy Cat.
Quelques cocktails plus tard, je découvre l’immeuble où elle loue un superbe meublé pour une dizaine de jours et des milliers d’euros. Un long baiser dans l’ascenseur et je m’imaginais déjà dans une levrette endiablée, contemplant la vue sur Notre-Dame, la Seine et la Tour Eiffel. Mais ça, c’était juste parce que l’alcool avait amoindri mes capacités d’analyse.
« - C’est quoi ce bâton ?
- C’est un shinai.
- ????
- Ça remplace la katana pour l’entraînement.
- Ah. C’est à toi ?
- Oui. Tu veux voir ? »
Après quelques minutes d’absence, elle revient dans une parfaite tenue de kendoka et me propose une initiation. C’est plus tentant que la cérémonie du thé. Moi je n’ai pas d’armure, mais je tiens le shinai. Elle m’indique les gestes à faire, les mouvements d’attaque et comment les parer. Je demande des précisions, je veux améliorer le geste, et je découvre qu’elle a gardé ses bas et son porte-jarretelles. Et comme il fait très chaud, nous continuons le combat en tenue allégée. C'est fou, tout ce que permet cet instrument.
Ceci est pur fantasme. Je n’ai pas assisté à ces projections.
J'y ai cru.
RépondreSupprimerTout n'est pas perdu, elle reviendra certainement à Paris pour "Ninja Pussy Cat 2, le retour : rififi froufrou avec les Cat's Eyes", et là, sûr que tu ne laisseras pas passer ta chance !
RépondreSupprimerSIPFF imprononçable ce truc !
RépondreSupprimerbien inspiré, vraiment.
moi, j'ai renoncé au festival porno finalement... j'ai eu les chocottes. si jamais quelqu'un s'était assis à côté de moi avec des paroles invitantes, brrrrr.
B
J'y ai cru, jusqu'à la couleur "taupe"...
RépondreSupprimerIls ont de l'imagination ces japonais... J'irai bien vérifier !
zut j'y étais moi dans ton récit arrrrhhhhhh je suis frustré
RépondreSupprimerLe fil de cette rencontre était intéressant. Vraiment. Dommage....
RépondreSupprimerJ'adooooooore les films d'arts martiaux ! Suis une fan de Bruce Lee, moi. J'ai même pensé, jeune-fille, à rejoindre les moines Shaolin, c'est dire ! Si jamais vous cherchez une partenaire pour un petit kata improvisé !
RépondreSupprimer@ Duel
RépondreSupprimerDisons qu'un fantasme peut cacher quelque chose de plus concret ... ;o)
@ usclade
"froufrou avec Cat's Eyes" ???????? alors là oui ça m'intéresse !!!! un rêve de jeunesse ...
@ petite française
RépondreSupprimerpourquoi bbrrr ??? des paroles ça n'engage à rien... :)
@ La Taupe de chez Chanel
Toi, depuis que tu as entendu que les femmes disposent en moyenne d'un lexique dix fois plus étendu que celui que des hommes pour décrire les couleurs tu fais la maline... mais tu n'as pas oublié j'espère qu'il n'était question que des "hommes ordinaires"... ;o)
@ waid
bientôt la phase pratique !!!
@ Maraudeuse
Bienvenue ! C'est un peu une première la "fiction" ici... je ne sais pas si je vais persister...
@ gicerila
RépondreSupprimerah ! ça vient de là votre fascination pour les crânes rasés... en tout cas j'accepte votre proposition, je vais de ce pas affûter mon arme !
bouh...dommage... j y ai cru jusqu au bout...innocent encore!
RépondreSupprimer@ enfant gaté
RépondreSupprimer:)