tout a une fin, et ce blog n'a plus de raison d'être... alors il disparaîtra bientôt, pour autre chose, autrement, ailleurs, je vous le dirai...
mercredi 5 juin 2013
samedi 2 mars 2013
Des croissants secs sortis du congélateur, un jus d'orange au goût de flotte et une déco plus proche de Dallas que du palace. Des discours aussi creux et langues de bois que ceux de vieux politiciens corrompus. Mais qu'est-ce que je fais ici ?
Pendant ce temps, près de la Bastille, les deux jeunes femmes que j'ai laissées dans mon lit se réveillent tranquillement.
À bas les riches !
Pendant ce temps, près de la Bastille, les deux jeunes femmes que j'ai laissées dans mon lit se réveillent tranquillement.
À bas les riches !
mercredi 14 novembre 2012
À Hong Kong vous découvrez - il est temps à votre âge - que les affaires sont d'abord une question hormonale. Et vous ignorez comment vous avez retrouvé votre hôtel, le chemin emprunté n'avait rien d'orthodoxe et la chinoise qui vous a renseigné était plus saoule que vous. Le sens marin est utile, même à terre.
mercredi 5 septembre 2012
Les années rouges, c'était quand même quelque chose.
En 1971 à Paris, une poignée de lesbiennes et de gays fonde le Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR), avec pour slogan: "Prolétaires de tous les pays, caressez-vous!"*
À cette époque, des fronts révolutionnaires il en naissait tous les jours, et il y avait une émission, sur RTL (ben oui, il n'y avait pas que les Grosses Têtes) avec une animatrice qui s'appelait Menie Grégoire, qui cherchait plus ou moins à vulgariser la psychanalyse et qui abordait des thèmes comme la famille, le couple puis, au fil des années, de plus en plus souvent, la sexualité. L'émission ne passait pas le soir après 23 heures, mais en plein après midi et était donc surtout écoutée par des femmes. Bon, il ne faudrait pas croire que Menie Grégoire ou la majorité de ses invités étaient des gauchistes. Quand le 10 mars 1971, elle anime en direct de la salle Pleyel un émission intitulée L'homosexualité, ce douloureux problème, elle invite des prêtres et des médecins et quelques personnes supposées connaître le sujet sans qu'on sache vraiment si elles sont homosexuelles. On entend sur le plateau des phrases comme : "Vous savez bien que les femmes heureuses sont celles qui ont rencontré des hommes qui les ont satisfaites" ou "Il y a tout de même une négation de la vie ou des lois de la vie dans l’homosexualité ! Il me semble qu’on peut répondre cela sans blesser personne !" Le ton de l'émission est accablant de moralisme. Et puis, environ trente personnes du public envahissent le plateau aux cris de "Nous demandons la liberté pour nous et vous !" ou "Battez-vous ! Battez-vous !". Avant que le son ne soit coupé et l'émission interrompue.*
Selon les témoins, tables, chaises et micros ont été renversées et les intervenants plutôt malmenés. Une jeune femme (apparemment le commando comptait majoritairement des lesbiennes) avait ainsi agrippé le prêtre et lui frappait la tête sur la table. Ce fut la première action du FHAR, fondé le soir même.
Des assemblées générales hebdomadaires se tenaient dans un amphithéâtre de l’École des Beaux Arts à Paris. Très vite le FHAR reçoit énormément de courrier et cherche à essaimer en France, sans trop de succès. Ensuite la tension monta entre lesbiennes et gays. Si les femmes étaient les plus nombreuses à l'origine, la plupart des nouvelles recrues étaient des hommes. Et apparemment la vision des unes et des autres sur l'action militante différait quelque peu. Certains gays étaient, semble-t-il, plus intéressés par la drague et la baise que par le discours politique et certaines AG, généralement chaotiques, tournaient parfois à l'orgie pure et simple. Finalement, les lesbiennes commencèrent à déserter le FHAR au profit des Gouines Rouges, groupe formé au printemps 1971, on en reparlera.
Bref, le FHAR disparut en février 1974 avec à son actif des distributions de tracts, des interpellations et manifestations publiques, le torpillage d'un congrès de sexologues à San Remo (en collaboration avec les Italiens du groupe FUORI), etc.
Tout ça pour dire à la Grande Prêtresse de l'Orgone que l'idée selon laquelle « Notre trou-du-cul est révolutionnaire » ne doit pas être oubliée !
* En fait, c'était le slogan d'un sous-groupe du FHAR (!!!), les "Gazolines", composé en grande partie de travestis et transexuelles et qui avait pour autres mots d'ordre "Sodome et Gomorrhe, le combat continue", "Ah que c’est bon de se faire enculer"...
En 1971 à Paris, une poignée de lesbiennes et de gays fonde le Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR), avec pour slogan: "Prolétaires de tous les pays, caressez-vous!"*
À cette époque, des fronts révolutionnaires il en naissait tous les jours, et il y avait une émission, sur RTL (ben oui, il n'y avait pas que les Grosses Têtes) avec une animatrice qui s'appelait Menie Grégoire, qui cherchait plus ou moins à vulgariser la psychanalyse et qui abordait des thèmes comme la famille, le couple puis, au fil des années, de plus en plus souvent, la sexualité. L'émission ne passait pas le soir après 23 heures, mais en plein après midi et était donc surtout écoutée par des femmes. Bon, il ne faudrait pas croire que Menie Grégoire ou la majorité de ses invités étaient des gauchistes. Quand le 10 mars 1971, elle anime en direct de la salle Pleyel un émission intitulée L'homosexualité, ce douloureux problème, elle invite des prêtres et des médecins et quelques personnes supposées connaître le sujet sans qu'on sache vraiment si elles sont homosexuelles. On entend sur le plateau des phrases comme : "Vous savez bien que les femmes heureuses sont celles qui ont rencontré des hommes qui les ont satisfaites" ou "Il y a tout de même une négation de la vie ou des lois de la vie dans l’homosexualité ! Il me semble qu’on peut répondre cela sans blesser personne !" Le ton de l'émission est accablant de moralisme. Et puis, environ trente personnes du public envahissent le plateau aux cris de "Nous demandons la liberté pour nous et vous !" ou "Battez-vous ! Battez-vous !". Avant que le son ne soit coupé et l'émission interrompue.*
Selon les témoins, tables, chaises et micros ont été renversées et les intervenants plutôt malmenés. Une jeune femme (apparemment le commando comptait majoritairement des lesbiennes) avait ainsi agrippé le prêtre et lui frappait la tête sur la table. Ce fut la première action du FHAR, fondé le soir même.
Des assemblées générales hebdomadaires se tenaient dans un amphithéâtre de l’École des Beaux Arts à Paris. Très vite le FHAR reçoit énormément de courrier et cherche à essaimer en France, sans trop de succès. Ensuite la tension monta entre lesbiennes et gays. Si les femmes étaient les plus nombreuses à l'origine, la plupart des nouvelles recrues étaient des hommes. Et apparemment la vision des unes et des autres sur l'action militante différait quelque peu. Certains gays étaient, semble-t-il, plus intéressés par la drague et la baise que par le discours politique et certaines AG, généralement chaotiques, tournaient parfois à l'orgie pure et simple. Finalement, les lesbiennes commencèrent à déserter le FHAR au profit des Gouines Rouges, groupe formé au printemps 1971, on en reparlera.
Bref, le FHAR disparut en février 1974 avec à son actif des distributions de tracts, des interpellations et manifestations publiques, le torpillage d'un congrès de sexologues à San Remo (en collaboration avec les Italiens du groupe FUORI), etc.
Tout ça pour dire à la Grande Prêtresse de l'Orgone que l'idée selon laquelle « Notre trou-du-cul est révolutionnaire » ne doit pas être oubliée !
* En fait, c'était le slogan d'un sous-groupe du FHAR (!!!), les "Gazolines", composé en grande partie de travestis et transexuelles et qui avait pour autres mots d'ordre "Sodome et Gomorrhe, le combat continue", "Ah que c’est bon de se faire enculer"...
vendredi 13 juillet 2012
"I want to get to the center of things." C'est l'obsession d'un des personnages de Manhattan Transfer. John Dos Passos est celui qui a le mieux décrit ce que l'on trouve vraiment à New York, aujourd'hui encore.
Pour moi, ça commence par une soirée à supporter le discours rétrograde de chefs d'entreprises allemands. Et trop de café, insipide mais chargé. Puis, le ferry sur l'Hudson, pour rejoindre Edgewater, et la brume sur le ponton au matin. New Jersey, ambiance banlieue: des autoroutes qui enjambent les marais et les friches industrielles. Un Walmart immense et désert. Des chewing-gums goût dentiste. Des boutiques dont il faut décrypter la logique.
Manhattan. Hotel Inter-Continental, 48e rue. Tomber dans les bras de Sofia, pas revue depuis quatre ans. "Tu es là toi ! Alors, quand viens-tu à Sao Paulo ?" Un espresso avec un américain sympa. "Tu sais qui est le type avec tu parlais ?" Et toutes les couleurs de la ville qui ne dort jamais. New York et moi commençons à nous apprivoiser.
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