Et puis, ce silence de deux ou trois secondes, peut-être davantage. Comme d'habitude, ça semble une éternité. Les mots qui ne viennent pas, et le malaise qui s'installe au lieu de la complicité. Le silence n'est supportable qu'avec des personnes vraiment très proches.
Il a fallu se raccrocher aux branches du banal et du conventionnel. Son boulot et le mien nous ont procuré assez de sujets d'échange pour que l'atmosphère se réchauffe. Et la conversation s'est emballée. Et les Hollandais en ont pris pour leur grade, et les serveurs nous ont bien fait rire. Et puis je me suis surpris à perdre mon regard dans ses yeux gris-bleus. Je ne lui trouvais plus du tout le visage dur.
À la fin de la soirée, je connaissais tout de son enfance difficile, de ses relations avec son frère, de son rejet de sa mère. Nos lèvres se sont approchées à la station Opéra, et à cet instant le silence était tout à fait supportable. Elle est descendue et j'ai poursuivi ma route.

résolument charmant (pas le prince, le récit...)
RépondreSupprimersourire
La difficulté des débuts n'apporte que plus de charme à une histoire aussi brève soit-elle...
RépondreSupprimerBises douces
et arrivé station Havre caumartin vous aviez envie de la revoir?
RépondreSupprimerBaisers
Armandie
Enfin devenue proche ...Ça n'a du être qu'un au revoir " ..
RépondreSupprimer@ home
RépondreSupprimerc'est vrai qu'on a déjà lu plus chaud... :)
@ MamzelleCoccinelle
à suivre alors !
@ armandie
je ne suis pas passé par cette ligne, mais à la station suivante j'étais en train d'envoyer un sms à une amante... ah, l'insoutenable légèreté de l'être... baisers
@ chilina
c'est une histoire à suivre...
Les yeux gris-bleus... banal par rapport à des yeux marrons...!
RépondreSupprimerMais qu'ont-ils donc de si catastrophiques les hollandais ??
tu décris très bien ce moment de flottement qui est souvent une impression vraie de la relation future...normalement... mais là apparemment ça ira plus loin qu'un simple baiser..en as tu envie d'ailleurs?
RépondreSupprimer:)
Ah, le charme des yeux bleus-gris...
RépondreSupprimerJe profite de ce billet pour déconseiller la correspondance RER A - ligne 7 lorsque vous êtes à Châtelet les Halles. A moins que l'on ait de copieux sms à envoyer à des amantes évidemment.
RépondreSupprimerWaouh... Vous avez su trouver suffisamment de force à aller au delà de la première impression. C'est pas donné à tout le monde...
RépondreSupprimerVous le racontez si bien qu'on pourrait se laisser tenter lors d'un début catastrophique! :) [.. On souffle, on respire... Il pourrait avoir des merveilles caché!...]
@502: Comment voulez-vous envoyer de textos sur ce long trajet?? (entre marches et tapis!)
RépondreSupprimer@ VéroPapillon
RépondreSupprimerCe n'est pas la couleur qui compte, c'est ce qu'on lit dedans !
Les hollandais ? Si je te disais... Je crois que c'est le pire peuple au monde.
@ Dita
J'aimerais bien aller un peu plus loin. Jusque dans son lit. Mais pas plus :o)
@ Celle qui ne poster que de chez elle
hé oui ! Ce n'est pas comme le charme des blogueurs, qui est plus fugace... ;o)
@ 502
Même dans ce cas, c'est un coup à se prendre les pieds dans le tapis. Ensuite, si l'on peut s'agripper à quelque jupon de passage...
@ Vellini
Je crois qu'il faut se donner le temps de découvrir quelqu'un... mais il y a aussi des cas qu'on ne récupère jamais... ceux-là mieux vaut ne pas en parler ;-)
que dans le lit gaspard ... humm est ce suffisant pour etre agréable ?
RépondreSupprimer@ waid
RépondreSupprimercertes... il reste peut-être une étape ou deux à franchir avant le septième ciel !